
Energie Folk (R. Jamard / FQCG)
Une énergie folk et des bons riffs rock
Pour que t’uses tes godasses en dansant la valse
Approche toi un peu ne reste pas hors jeu
Il parait qu’c’est bon d’être un peu curieux
On n’est pas là pour t’laisser dans ton coin
Oublie tes soucis on y est pour rien
Si ça s’marre soir on jouera jusqu’tard
Alors avance un peu et prend toi au jeu
On a avec nous des sons métissés
Du rock de guinguette pour te faire guincher
Pour remettre à neuf ton imagination
On a mis en stock un bon paquet d’chansons
On peut refaire le monde en quelques secondes
Et t’faire oublier le prénom d’cette blonde
T’emmener au soleil, te faire voyager
Pour que tu repartes le coeur allégé
On a pas fait tant et tant de kilomètres
Perdu autant d’sous dans ce bon vieux parcmètre
Pour t’voir immobile assis au comptoir
Le regard perdu un peu comme chaque soir
C’est un moment unique pour donner d’ta voix
Tant pis si tu chantes faux ça s’entendra pas
Laisse agir ton coeur ton âme et ton corps
On ira plus loin si t’en r’demandes encore
On aime voir danser de grandes farandoles
Que les gens tapent du pied jusqu'à casser le sol
Si on a tous deux mains c’est sûrement pas pour rien
C’est pour taper les temps en plus ca coûte rien
C’est le bon moment invite ton voisin
Dans tes bras galants c’est sûr qu’il sera bien
Si tu l’connais pas c’est une occasion
Faut juste faire un pas pas une révolution
Un aller direct juste pour faire la fête
En ces temps moroses sans se prendre la tête
C’est ce soir ou jamais pour se sentir bien
C’est ce soir ou jamais demain nous on sera loin
On y mettra l’coeur à mouiller l’marcel
que tout ça s’imprime au fond d’tes prunelles
Comme si c’était l’soir de notre premier concert
Comme si c’était l’heure de la dernière bière
Ma voix (R. Jamard / FQCG)
J’ai façonné ma voix à grand coup d’cigarettes
Roulées au tabac brun voilà pour ma recette
Elle devenait plus chaude à chaque inspiration
Pour la célébrité, j’ai fait cette concession
À trop aimer Gainsourg on copie ses défauts
Maintenant j’ai sur les doigts une odeur d’vieux mégot
Et quand je fais mes gammes je ne monte plus si haut
Tant pis pour l’opéra, je chanterai dans les bistrots
Ma voix est rocailleuse, certains diraient même abîmée
Mais tant qu’elle tient encore je continuerai de chanter
J’ai façonné ma voix en buvant du whisky
Vieilli dans un fût d’chêne pour être un peu précis
Elle devenait plus chaude à chaque nouvelle bouteille
Pour vous chauffer la voix, c’est juste une merveille
À trop aimer Renaud on copie ses défauts
Maintenant j’ai le nez rouge et une haleine de veau
Et quand je fais mes gammes je ne monte plus si haut
Tant pis pour l’opéra, je chanterai dans les bistrots
Ma voix est rocailleuse, certains diraient même abîmée
Mais tant qu’elle tient encore j’continuerai d’chanter
J’ai façonné ma voix en braillant dans la rue
Pour y gagner deux sous au milieu d’la cohue
Elle devenait plus forte à chaque nouvelle saison
Quand le flot des touristes fait son apparition
À trop aimer la môme on copie ses défauts
Maintenant j’suis enrhumé et je crache dans l’caniveau
Et quand je fais mes gammes je ne monte plus si haut
Tant pis pour l’opéra, je chanterai dans les bistrots
Ma voix est rocailleuse, certains diraient même abîmée
Mais tant qu’elle tient encore j’continuerai d’chanter
Pas de chance (R. Jamard / FQCG)
C’est pas que j’ai pas de chance, c’est juste que j’ai la poisse
Des qu’j’entreprends quelqu’chose, il m’arrive une crasse
“Tout ira mieux demain”, j’crois plus à ces conneries
Parce que pour moi demain, c’est toujours un lundi
Depuis ma tendre enfance, j’accumule la malchance
Pas besoin d’un chat noir ou d’une autre croyance
Dès que je fais un pas il est toujours d’travers
Je crois bien que ma vie ressemble à un enfer
J’vois jamais d’araignée qu’au moment du lever
Le pied gauche devant je commence ma journée
Y a toujours des travaux dans la rue ou j’habite
Alors j’passe sous l’échelle et tout ainsi de suite
Arrivé au boulot j’fais toujours rigoler
Car je n’suis pas coiffé faute aux miroirs brisés
Au repas de midi quelque soit l’heure choisie
y a toujours douze convives et moi je suis banni
Les gens qui me connaissent essayent de m’éviter
Je suis pire qu’un lapin sur le pont d’un voilier
Quand j’veux aller au bar tout l’monde s’esquive dare dare
J’ai sûrement trop trinquer sans jamais les r’garder
Un soir que je préparais d’la confiote d’abricot
J’me rend compte à minuit que je manque de pot
Quand je joue au tennis je me prends des revers
Y a bien qu’au jeu d’échec où j’ai un savoir faire
Quand j’veux donner mon sang, personne ne trouve ma veine
Quand j’mange une clémentine, y a toujours un pépin
Un trèfle a quatre feuilles je vous l’parie sans peine
Aura déjà fané avant qu’il touche ma main
Puisqu’un emmerdement n’arrive jamais seul
Pour trouver une copine c’est aussi un casse-gueule
Moins par moins ça fait plus cette phrase j’la connais bien
Mais je sais tout autant ce que fait moins plus moins
Faut-il que je choisisse une femme qui ait d’la chance
Ou une copie conforme pour contrer nos malchances
J’ai beau y réfléchir, je n’ai pas d’solution
Quelque soit mon choix ca ne sera pas le bon
Guerre ambiante (R. Jamard / FQCG)
Défier, s’insurger, réagir, s’obstiner, refuser, tenir
Faire de nos mains et d’nos cerveaux des armes plus fortes que leur égo
Faire de nos corps et de nos rires des armes plus fortes que leur empire
Observer, combattre, résister, servir d’obstacle, crier, lutter
Faire de nos yeux et d’nos voix des armes plus fortes que leurs lois
Faire de nos vies et d’nos actions des armes plus fortes que leur pognon
J’ai vu des milliards dépensés sur les places d’un immense marché
Pas celui qu’on trouve en bas de chez soi on ne gagne plus d’argent comme ça
C’est la faillite d’un d’nos pays la famine et la guerre qui suivent
Qui leur rapportent plusieurs millions quand ils revendent toutes leurs actions
J’ai vu des milliards dépensés pour afficher dans nos cités
Peu d’propagande pour l’artistique c’n’est pas comme ça qu’on gagne du fric
Publicités à chaque coin d’rue qui avaleront tout ton revenu
Et pour qu’l’argent reste dans leur poche, ‘baratineront jusqu’à tes mioches
Cogiter contester, rêver, désobeir, militer
Faire de nos mains et d’nos cerveaux des armes plus fortes que leur égo
Faire de nos corps et de nos rires des armes plus fortes que leur empire
S’opposer, s’radicaliser, réflechir, faire face, rigoler
Faire de nos yeux et d’nos voix des armes plus fortes que leurs lois
Faire de nos vies et d’nos actions des armes plus fortes que leur pognon
J’ai vu des milliards dépensés par des états pour s’équiper
D’bases militaires de porte-avions, d’bombes atomiques prêtes à l’action
Un commerce d’armes à l’apogée quand beaucoup trop peine a manger
Mais peu importe le nombre de mort quand on engrange des gains record
J’ai vu des milliards dépensés pour faire d’l’histoire à la télé
Pas d’place pour l’devoir de mémoire quand on doit suivre autant de star
Lavage de cerveaux collectif efficace même sur les plus vifs
Ils te font voir c’qui les arrange et veulent surtout que rien ne change
J’AI PERDU MES AMIS (R. Jamard / FQCG)
J’ai perdu mes amis à courir jour et nuit
Seule issue je croyais à cette vie asservie
Ne jamais s’arrêter, être libre de ses choix
Et parcourir le monde sans trop savoir pourquoi
À chaque nouvelle saison biensûr qu’on s’émerveille
À chaque coin du monde d’une nature si belle
Quand ton regard se perd sur les plaines désertiques
Quand tes yeux ne quittent plus ces toundras impudiques
J’ai perdu des amis et j’en ai connu d’autres
Dans certains soirs propices et au grés de mes hôtes
En soirée enivrée, autour de feux de bois
À manger à pleines dents, en se servant de ses doigts
Et me laissant bercer par de nouvelles senteurs
J’oubliais un peu plus à chaque nouvelle lune
Le chemin du retour qui me faisait tant peur
Dans les bras enivrants de tant de jolies brunes
J’ai perdu mes amis et eu des ennemis
Qui n'aimaient pas ma gueule d’heureux bel abruti
Qui se contente du peu que lui accordent ses choix
Dans un monde ou le fric fait encore sa loi
Bataillant sans cesse contre des gens hostiles
Que trop souvent l’alcool a rendu malhabiles
J’ai cherché sans trouver quelque chose de différent
Mais là-bas comme ici se trouvent les mêmes gens
Misère (R. Jamard / FQCG)
Y'a des clodos en bas d’chez moi qui savent même plus ce qu’ils font là
Y'a des keupons dans mon quartier qu’arrivent même plus à y mendier
Et tous leurs chiens sont réunis si bien qu’ça fait peur à mamie
Qui reste cloîtrée toute la journée de peur de se faire agresser
C’est un quartier ordinaire avec ses joies, ses galères
Et qui chaque jour s’enlise, et qui chaque jour s’enlise
Et qui chaque jour s’enlise un peu plus
Y'a un kebab dans mon quartier qui reste ouvert toute la journée
Juste côté de l’épicerie qui est tenue par mon pote Ali
Et quand ça parle sur le trottoir on se croirait à Rochechouart
Mamie ça lui fait froid dans l’dos de ne pas y comprendre un mot
Y'a des murs peints en face d’chez moi, des graphitis plutôt sympas
Qui revendiquent de belles devises qu’on oublie un peu en temps de crise
Y'a plus que l’argent qui fait rêver, plus aucune solidarité
Avec sa retraite à 3 francs, mamie ne rêve plus depuis 10 ans
Les filles de joie de mon quartier sont de plus en plus à travailler
Pour un boulot et tant d’galères on ne voit plus que des étrangères
C’est sur que ça fait de l’animation quand les flics viennent sirène à fond
Y'a bien qu’mamie qui ne comprend pas ce qui se passe en bas d’chez moi
Colleurs d'affiches (R. Jamard / FQCG)
Quelques p’tites bières dans la besace et l’stock d’affiches à mettre en place
Minuit, un demi on est partis pour tapisser toute la city
La colle maison est dans le seau pas trop liquide et sans grumeau
On a affûté les pinceaux et tous prié pour qu’il fasse beau
L’espace public va le savoir que le concert a lieu demain soir
Tellement qu’on va en placarder que chaque rue s’ra décorée
Un p’tit coup d’oeil au fond d’la poche pour s’assurer qu’on a bien l’scotch
Ca y est c’est bon on oublie rien pour afficher jusqu'à demain
Colleurs d’affiches pour les concerts, c’est la guerre c’est la guerre
Colleurs d’affiches pour les concerts, on va pas s’laisser faire
Si les débuts sont difficiles et les gestes bien malhabiles
On retrouve vite le coup de main qui fait qu’on avance vite et bien
Je badigeonne allégrement tu places l’affiche précisément
Un dernier coup pour le bandeau, on avance au prochain poteau
Mais vl’à qu’Benju insulte des riches qui ont eu l’malheur d’nous menacer
Qui veulent décoller nos affiches nous disent qu’on salit la cité
Mais leurs menaces ne nous brident pas car nos affiches sont plus sympas
Qu’celles du FN qu’on voit là-bas à cause des gens qui pensent comme ça
Colleurs d’affiches pour les concerts, c’est la guerre c’est la guerre
Colleurs d’affiches pour les concerts, on va pas s’laisser faire
Vingt sept cabines téléphoniques et trente distributeurs de fric
Sur les panneaux du nouveau chantier y’en a bien vingt qu’on a collées
5 heures du mat’ on rentre chez nous j’ai froid aux doigts j’me sens tout mou
Quand tout a coup à l’horizon j’ai comme une hallucination
Toutes nos affiches sont recouvertes quelle bien triste découverte
4 heures d’boulot foutu en l’air a cause d’un autre putain d’concert
Tant pis pour nous jamais d’la vie quand les suiveurs deviennent suivi
Ca peut durer toute la nuit et la fatigue on en fait fit
Colleurs d’affiches pour les concerts, c’est la guerre c’est la guerre
Colleurs d’affiches pour les concerts, on va pas s’laisser faire
Le peintre (R. Jamard / FQCG)
Si j’étais peintre plutôt qu’chanteur
Qu’est ce qui sortirait d’mes doigts
Est-ce que j’aurais aussi une couleur
Est-ce que mes toiles parleraient de moi
M’afficherait-on dans une gallerie
D’art moderne à new york city
Ou bien finirais-je mes jours
À peindre Paris et ses faubourgs
Serais-je abstrait ou bien concret
dans quel style on me classerait
Est-ce que mes toiles revendiqu’raient
Ou seraient-elles sans intérêt
Mais bon je chante et ne peins pas
Et je me pose trop de questions
Quel intérêt ça a tout ça
Car je ne fais que des chansons
Si j’étais peintre plutôt qu’chanteur
J’finirais peintre en bâtiment
Comme ca je peindrais sans couleur
Sur mes questions sans fondements
Si j’étais peintre plutôt qu’chanteur
De quelle couleur serait ma voie
Doré royal ou noir labeur
Est-ce qu’on décide vraiment de ça
Est-ce que pour affirmer mes choix
Je peindrais à l’huile de colza
Sur des toiles en carton r’cyclé
Avec des pinceaux usagés
Est-ce que je ferais mille kilomètres
Peindre pour des gens dans une fête
Est-ce que j’finirais saoul chaque soir
Pour voir si on peint mieux dans l’noir
Mais bon je chante et ne peins pas
Et je me pose trop de questions
Quel intérêt ça a tout ça
Car je ne fais que des chansons
Si j’étais peintre plutôt qu’chanteur
J’finirais peintre en bâtiment
Comme ca je peindrais sans couleur
Sur mes questions sans fondements
Si j’étais peintre plutôt qu’chanteur
Est-ce que je mettrais tout mon coeur
À peindre toujours le même tableau
Jusqu'à c’que les gens le trouvent beau
Est-ce que je ferais des copies
Que j’pourrais vendre à un bon prix
Est-ce j’en ferais qu’à ma tète
Et m’en foutrais de faire recette
Est-ce que le thème de mes esquisses
Parlera encore à mon fils
Est-ce qu’on peut peindre à plusieurs
Mettre en commun ce qu’on a dans l’coeur
Mais bon je chante et ne peins pas
Et je me pose trop de questions
Quel intérêt ça a tout ça
Car je ne fais que des chansons
Si j’étais peintre plutôt qu’chanteur
J’finirais peintre en bâtiment
Comme ca je peindrais sans couleur
Sur mes questions sans fondements
Les pavés (J. Ramanoélina / FQCG)
La première fois qu'on a mis les bouts, c'était pas si loin de chez nous
on aurait presque pu c'est vrai y aller à pied
Mais à part dans les yeux de nos mères, on a pas vu trop de lumière
nous étions loin, bien loin, de l'émulsion de nos ambitions
On voulait voir du paysage, et surtout de nouveaux visages
emmener nos vies sur les routes, coûte que coûte
à rassembler les âmes qui vivent, à rencontrer celles qui s'activent
mais il faut croire que nul n'est prophète en son terroir
Alors on roule, roule, roule, on ira polir les pavés
et la roue tourne, tourne, tourne, on reviendra dans l'année
bouffer des bornes et des bornes mais voilà la vérité
la route est longue, longue, longue, c'est elle qui va nous avaler
une fois la loco élancée, hors de question de reculer
y'aurait pas l'ombre d'une trêve dans notre rêve
il fallait tenter tous les risques, pour la joie faussée des sceptiques
choper chaque chance, honorer la moindre confiance
On a sacrifié bien des choses, et pour soutenir bien des causes
on a joué les apôtres loin des nôtres
quelques valeurs universelles nous auront fait pousser le zèle
d'aller briser les silences, avec diligence
Si on se retrouve aujourd'hui à traîner nos jours dans nos nuits
à parfois noyer nos matins dans le satin
à briguer et compter les heures qui nous apporteront le beurre
à Grenoble, ce soir, y'en aura dans nos épinards !
Et si les joies du jour le jour de nos aïeux les troubadours
On les a troquées contre trois calendriers
si parfois la géométrie nous tient lieu de gastronomie
qu'on en a l'estomac qui tangue, à bouffer des triangles
On ne changera de métier pour rien au monde
On fera le tour de la terre tant qu'elle sera ronde
Poèmes (R. Jamard / FQCG)
J’ai des poèmes plein la tête, des pour chacune que je croiserai
Au coin d’une rue la rendre muette j’suis préparé pour l’emmener
Dans le délire de mes rêves à deux où rien n’est jamais ennuyeux
Où le temps passe paisiblement, où les gens chantent pour passer le temps
J’ai des poèmes plein la tête, des cours, des beaux, des colorés
Pour être sur qu’elle soit satisfaite du voyage qu’on va partager
Vers ce pays qu’on dit somptueux où l’on s’amuse dans chaque lieu
Où tout est drôle et captivant, où l’on fredonne pour passer le temps
J’ai des poèmes plein la tête qui me sont venus sans rien demander
C’est une bien belle découverte qui n’attend qu’à être partagée
Dans cette contrée si près des cieux où l’on ne sait qu’être heureux
Où tout semble être si marrant, où les gens chantent pour passer le temps
J’ai des poèmes plein la tête si t’en veux un je te le prête
Car une seule me suffirait, une qui enfin accepterait
De découvrir ce monde-là, celui où tout rime avec moi
Celui où je suis si souvent quand je chantonne pour passer le temps
Gamins (R. Jamard / FQCG)
Quand on était gamins, on jouait souvent là-bas
Avec tous les copains, on adorait ce coin là
C’était notre repaire, notre lieu d’prédilection
Avec nos cabanes, nos vélos, nos ballons
L’endroit où on se cachait quand on séchait les cours
L’endroit où on rêvait un jour de faire l’amour
J’revois encore l’ballon fendre la poussière du sol
De ces parties de foot quand on quittait l’école
C’était un terrain vague avec un bout d’forêt
Un espace agréable qu’on croyait préservé
La ville s’est agrandie et des supermarchés
Sont venus par ici ils ont tout bétonné
C’était un terrain vague avec un bout d’forêt
Un espace agréable qu’on croyait préservé
À croire qu’j’me suis trompé, ils ont tout bétonné
À croire qu’j’me suis trompé ,ils ont tout bétonné
Sans un sous dans les poches on s’amusait quand même
À s’rouler des galoches pendant tout une aprèm
Si des fois on s’battait pour les filles du quartier
C’n’était pas bien longtemps et on savait pardonner
Autour de quelques clopes piquées à nos parents
Ou autour d’un coca qu’on volait chez l’marchand
On s’retrouvait là-bas pour partager l’butin
De toutes nos p’tites combines, de tous nos p’tits larcins
On y avait construit un tremplin à vélo
Où un peu trop souvent on s’est brisé les os
Je me revois encore en haut, à y faire le malin
Avant de m’élancer en priant pour qu’il s’passe rien
J’y’ai vécu tant d’histoire et quelque beaux cauch’mards
Mes meilleurs souvenirs par centaines de milliards
Que j’ose à peine y croire quand je repasse ici
Comment ont-ils osé casser mon paradis
Si loin (R. Jamard / FQCG)
Je ne prendrai pas d’médicaments pour aller mieux que mon voisin
Je ne jouerai pas au jeu d’argent pour espérer être riche demain
Je ne bosserai pas huit heures par jour car y’a pas pire comme tue-l’amour
Je ne regarderai plus la télé pour ne pas finir “obésifié”
Je n’écouterai plus les politiques qui ne finissent pas de parler fric
Je rigolerai pas des sans-logis car je ne connais rien de leur vie
Je signerai pas trente ans d’crédit pour acheter un logement pourri
Je ne dirai plus dépêche toi car le temps ne presse pas tant qu’ça
Y a tant de choses que j’voudrais faire d’idée en tête qui s’croisent le fer
J’pense voir souvent où est le bien même si des fois j’en semble si loin
Je n’acheterai pas un belle voiture pour me la jouer mec a la dur
Je ne serai plus démago pour plaire à tous ou faire le beau
Je n’accepterai plus de journal gratuit, ces sacs à pub sentent le vomi
Je ne critiquerai plus sans cesse sans jamais me bouger les fesses
Je reporterai pas d’un jour de plus car on ne sait pas pour demain
Je ne boirais plus comme un trou, ca sert à quoi puis ca rend fou
Je ne sifflerai plus dans la rue dès que je vois un joli cul
Je ne parlerai plus de météo, ça sert a quoi de parler faux?
Pas de hippies (FQCG / FQCG)
Ils étaient là en bas de chez moi
Depuis bientôt un mois
À faire du boucan tous les soirs
À coup de djembé et de guitare
Ils font la fête ils boivent des bières (pas cher)
Depuis le début de l’été c’est l’enfer (frère)
Avec tout le boucan qu’ils me font
J’entends même plus ma télévision
Oui mais hier il a plu alors y avait plus les chevelus
J’ai pu enfin me coucher tôt après l’journal d’Jean-pierre Pernod
Je suis tranquille dans mon salon sans la musique et le boxon
Je crois qu’pour moi le paradis c’est plus de pluie et moins de hippies
Pas de hippies pas de hippies pas de hippies (*4)
Mais ils reviennent avec le soleil
Et toutes les soirées c’est pareil
Ils me font un tel tatouin
Que j’peux plus regarder TF1
Ils font la pirouette, fument le cannabi(s)
Quand j’ouvre la f’netre ca sent jusqu’ici
Qu’est c’qu’ils m’embêtent ces fainéants
On se demande bien c’que fouttent leur parent
Oui mais hier il a plu alors y avait plus les chev’lus
J’ai pu enfin me coucher tôt après l’journal d’jean pierre pernod
Je suis tranquille dans mon salon sans la musique et le boxon
Je crois qu’pour moi le paradis c’est plus de pluie et moins de hippies
Pas de hippies pas de hippies pas de hippies (*4)
Pour avoir un peu de tranquillité
Il m’a fallu les dénoncer
Merci à la police de proximité
D’avoir bien voulu les embarquer
C’est trop bien ,y a plus un bruit
Sur mon balcon, y a plus un son
Aaahh c’est trop bien y a plus un bruit
Mais je dois reconnaître que je m’ennui
Bientôt un mois qu’il n’a pas plu mais en bas d’chez moi y a plus d’chevelu
Je suis tout seul à mon balcon sans la musique et le boxon
C’était quand même plutôt sympa toute cette musique en bas d’chez moi
J’me suis trompé le paradis c’est moins de pluie et plus de hippies

