
FQCG (Antoine Picot - FQCG)
C’est le retour des soiffards
Les poètes du comptoir
Mieux que la nouvelle star
N°1 dans tous les bars
Les rois du Guinch’N’Roll
Toujours prêts pour la gaudriole
Reviennent te faire péter le caisson
A grand coup d’accordéon
On a bien essayé une cure
Pour arrêter la biture
Et composer des chansons
Qui parlent d’autre chose que d’boisson
Mais aux alcooliques anonymes
On connait mon patronyme
Chez eux y’a la moitié de notre public
De nos femmes et de nos potes de zic
F.Q.C.G.
Fallait pas les inviter
Tu t’attendais à une p’tite soirée pépère
Mais vaut mieux nous avoir en CD qu’en concert
On voulait faire du Rock’N’Roll
Grattes saturées et grosses bagnoles
Mais nos parents ont dit non
Alors on joue de l’accordéon
On joue quand même les grandes gueules
Sur nos vélos on s’la pète
Un peu comme des Hell’s Angels
Qui rouleraient en trottinette
C’est r’parti, ça va le faire
On envoie l’bouzin en concert
Invite ta sœur et ta mère
C’est sûr que ca va leur plaire
Sors les bières du frigo
Prépares toi pour l’apéro
J’espère que tu teins la picole
C’est le retour du Guinch’N’Roll
F.Q.C.G.
Fallait pas les inviter
Tu t’attendais à une p’tite soirée pépère
Mais vaut mieux nous avoir en CD qu’en concert
Traquenard (Antoine Picot - FQCG)
On pensait pas a mal quand on est rentrés la dedans
On voulait juste boire un verre, pas rester longtemps
Saluer la serveuse, dire bonjour au tôlier
Et fêter l’apéro autour de cahuets grillées
On se pose au bar on dis bonjour
Le patron a l’sourire parait qu’on est d’retour
Et on s’commande une grande ration d’bonheur
Histoire d’refaire le monde pendant quelques heures
Nous voici transformés, Don Diego de la bodega
Chacun son mot a dire sur le comment le pourquoi
Chacun amène sa petite histoire, a l’autre bout du monde
Et même si les conneries fusent
Et si a force de parler les gorges s’assèchent
L’imagination est sans limites et faut toujours qu’on prêche
Patron vite un grand verre, sers le moi sans glaçons
Je le ferai gouter aux autres selon ma propre version
Les copains ce soir c’est traquenard
J’veux pas savoir on plie le bar
Et une fois enivrés, j’aurai pas peur de gueuler
Que je suis fier de tituber
A vos cotés
Jah des Champs (Antoine Picot - FQCG)
quand je me leve le matin moi j'vois pas de gratte ciels
j'ai vue sur la montagne, j'suis ebloui par le soleil
j'apercois la nature qui s'etend a l'horizon
quel univers deprimant pour composer des chansons
pour aller au boulot ici y'a pas de metro
personne fait la gueule tout le monde voyage a vélo
c'est quand meme pas bien pratique ca fait nul part ou s'assoir
pour poser son chapeau et pour jouer de la guitare
je veux etre un titi parigo mais j'suis qu'un titi provincial
ici pas de metro et mes rues ne sont pas sales
je veux etre un titi parigo mais j'suis qu'un titi provincial
juste un chanteur de bistrot tout ce qu'il ya de plus banal
j'aimerai errer dans tes rues, habiter dans tes quartiers
dormir dans un placard et me ruiner pour un loyer
mais la ou j'habite y'a encore de quoi se loger
avec un coin de jardin pour recevoir les copains
c'est pas ca qui va m'aider a faire le chanteur ecorché
qui crie que la vie c'est dur et que les gens sont trop stressés
ici les gens sont cools, ils ont du temps pour discuter
et quand on joue dans la rue ils s'arretent pour ecouter
je veux etre un titi parigo mais j'suis qu'un titi provincial
ici pas de metro et mes rues ne sont pas sales
je veux etre un titi parigo mais j'suis qu'un titi provincial
juste un chanteur de bistrot tout ce qu'il ya de plus banal
comment etre un chanteur epanoui sans monter a la capitale
qu'es ce qu'on a à chanter quand on est qu'un provincial
ici j'ai pas de crew, pas de gangs, pas de came
et on se fait pas snobber quand on aborde une femme
paris tes immeubles ton stress ta pollution
seront sans doute une excellente source d'inspiration
Paris dois je vraiment battre ton pavé
et vivre ma vie d'artiste loin d’mes vertes vallées
je veux etre un titi parigo mais j'suis qu'un titi provincial
ici pas de metro et mes rues ne sont pas sales
je veux etre un titi parigo mais j'suis qu'un titi provincial
juste un chanteur de bistrot tout ce qu'il ya de plus banal
Au bal d’à côté (Antoine Picot - FQCG)
L'autre soir au bal d'à coté
On a chanté on a dansé Comme des fous
Et surtout on n'a pas oublié
de picoler comme ca se fait Par chez nous
Mais la ou ca a vraiment été dur
C'est lorsqu'il a fallu rentrer chez nous
On n'a jamais trouvé la voiture
Vu qu'on étiat bourrés Comme des trous
La morale de c'te ptite comptine
C'est que quand T'arrive plus A voir la route
Il vaut mieux dormir chez la voisine
Que de vouloir rentrer Coûte que coûte
La France du comptoir (Antoine Picot - FQCG)
lui c'est dédé un champion du comptoir
il est la depuis tant d'année qu'on se demande s'il est pas marié au bar
c'est le plus sage d'entre nous on l'apelle meme l'ancien
et on le respecte tous, vu tout ce qu'il tient
a coté c'est rené qui boit pour oublier sa nana
et avec tout ce qu'il a enquillé il sait meme plus pourquoi il est la
n'empeche qu'il reviens tous les soir histoire de retrouver les potos
la confrérie du comptoir et la chaleur de l'apéro
si tu veux rencontrer la france du comptoir
celle qui se leve tot, qui picole tard
prend donc une chaise et commande un demi
que je te présente la family
a coté y'a john, je crois bien qu'il est bulgare
il connaissait personne alors il s'est posé au bar
depuis c'est notre frerot meme s'il cause pas un mot de francais
la confrerie des poivrots unis contre la sobriété
en face y'a jean loup, patron exemplaire
faut dire qu'il prend soin de nous, ses petits actionnaires
le coeur au creux de la main il paye souvent sa tournée
pour nous remettre dans le droit chemin quand on essaye de le quitter
si tu veux rencontrer la france du comptoir
celle qui se leve tot, qui picole tard
prend donc une chaise et commande un demi
que je te présente la family
moi c'est Norbert, chanteur alcoolique
j'me prends pour une star parce que j'ai un groupe de musique
ce bar c'est mon public, ils tournent tous au rouge qui pique
et ils adorent mes chansons parce qu'elles parlent de boisson
allez viens pose ton cul, il reste un tabouret
tu seras toujours le bienvenu alors hésite pas a passer
ne t'en fais pas pour ca y'aura toujours une place pour toi
le savoir vivre c'est ca, tous egaux devant le comptoir
si tu veux rencontrer la france du comptoir
celle qui se leve tot, qui picole tard
prend donc une chaise et commande un demi
que je te présente la family
Le temps (Romain Jamard - FQCG)
C’est vrai qu'on perd son temps à l'regarder passer
Même un peu trop s ouvent Sans oser s'opposer
Ca peut paraitre trop tard ca peut paraitre trop tôt
On peut en avoir marre sans avoir l'air idiot
Partir pour y revenir plutôt qu'rester moisir
Les pieds dans le béton des habitudes bidon
Sur qu't'aura froid aux pieds Quand j'men serai allé
Peut-être t'y pensera plus et la vie continue
Le temps de vivre un peu un peu plus loin de toi
Le temps de sourire mieux ca m’ira bien des fois
Plutôt que de courir, sans voir la vie passé
Pousser jusqu'a mourir, sans même avoir rêvé
J’m’assois des fois pardon sur ma propre raison
Et fouillant les poubelles de ma maigre cervelle
Je me demande parfois si c'est bien encore moi
Qui répond a ma place quand tu m'fais ces menaces
J’ai mis trop peu de vin dans mon eau d’tous les jours
Afin d'rester serein et d'croire en cet amour
La vie est faite ainsi même pour le meilleur cru
ca rest'ra des on dit tant qu'on les a pas bu
Donnez moi du bonheur du vrai du qui fait peur
Un tout p'tit peu branlant pour qu'ce soit palpitant
Quitte à tout perdre d'un coup autant l'faire jusqu'au bout
Au bout du monde pour moi me demande pas pourquoi
J'avais pourtant noté Sur un p'tit bout papier
Qu’j’avais toutes les raisons de partir pour de bon
Mais il s'est déchiré j'arrive plus a penser
Le temps d'se retourner et le temps s'est passé
Le temps de vivre un peu un peu plus loin de toi
Le temps de sourire mieux ca m’ira bien des fois
Plutôt que de courir, sans voir la vie passé
Pousser jusqu'a mourir, sans même avoir rêvé
Valse des costards (Romain Jamard - FQCG)
Tous les patrons nous font courir
Pour trois fois rien et c’est le pire
Quel temps fait-il ? On en sait rien
Et on travail jusqu’à demain
Quelques pantins dans la télé
Sont leurs amis bien haut placés
Ils nous parlent tous de politiques
Mais veulent seul’ment nous faire la nique
C’est la valse des costards
La valse de mes cauch’mard
Moi qui pense la vie n’est belle
Qu’en marcel
A tous les nœuds d’cravate
Moi j’prèfère les transats
Et j’milite pour mon futur
Sans Chaussure
Si y a des gens qui meurent de faim
C’est qu’y’en a trop de ces vauriens
Qui croit encore que le bonheur
Ca s’compte en euro par heure
La pollution c’est encore eux
Dans leurs avion si près des cieux
Mais l’septième ciel n’est pas la-bas
Pour moi il est entre tes bras
C’est la valse des costards
La valse de mes cauch’mard
Moi qui pense la vie n’est belle
Qu’en marcel
A tous les nœuds d’cravate
Moi j’prèfère les transats
Et j’milite pour mon futur
Sans Chaussure
Reprend un demi (Antoine Picot - FQCG)
Allé reprend un demi et arrête de chialer
Tout ça par c’qu’une putain ta laissé tombé
Ecoute la guitare ca va t’changer les idées
Allé viens avec moi j’vais t’faire voyager
Moi j’t’invente un pays ou elle s’ront toutes folles de toi
Elles se barreront pas sans te dire pourquoi
Elles sauront apprécier ta gentillesse
Plutôt que de courir après une nouvelle histoire de fesse
Allé reprend un demi et soulève ta bedaine
Comme disait Renaud ca sert a rien la haine
J’suis sur que tu sais même pas contre qui t’en a
Alors arrête de chialer, personne n’aime ça
Va pas t’raser les tifs deviens pas alcoolique
Viens plutôt avec nous ca risque d’être comique
Dans la vie c’est normal d’temps en temps faut en chier
Si tu veux qu’tout soit rose va a Eurodisney
Allé reprend un demi et arrête de chialer
Et d’gueuler a tout va que t’es bon rien
Ecoute la guitare ca va t’changer les idées
Met du violon dans ta vie ca mange pas pain
Moi j’t’invente un pays ou on aura rien à faire
Personne te jugera on aura mieux à faire
On pens’ra qu’a chanter a trinquer entre amis
Plutôt qu’a gagner du fric, écraser l’autre a tout prix
Allé reprend un demi ce soir c’est décidé
On part au bout du monde alors arrête de chialer
Et même si on l’trouve pas c’est sur qu’on ira mieux
Car on s’ra tellement bourré (bloqué, bruit de décapsulage) chant angélique, piou, piou : qu’on s’ra heureux
Comme on l’appelle (Romain Jamard - FQCG)
Une rue une ruelle peu importe comme on l’appelle
On a tous des histoires à scotcher l’auditoire
Car quelles soient crades ou jolies, colorées ou bien noircies
On y laiss’ra et tant pis un petit bout de sa vie
C’était un début de liberté le jour ou tu l’a quitté
Pour t’en aller voir le monde aux cotés de cette blonde
Alors quand t’y repense ca éveille tout tes sens
Et t’donne de l’inspiration pour écrire des chansons
Un amour improvisé ou celui qu’on croyait durer
Une fille pour un jour et plusieurs pour toujours
Embrassé tard en soirée, embarrassé au levé
Par ses promesses d’oreiller faites un peu sans y penser
Passe et trépasse les mois et tu te dit pourquoi pas
Et si tu sens qu’elle abuse tu lui cherches des excuses
T’avais envie d’y croire d’en faire une belle histoire
Mais tu les couches sur l’papier et c’tout c’qui va en rester
Un p’tit verre ou deux trois Entre amis on trinque et on boit
Les heures joyeuses sont finies mais bon sang qu’est-ce qu’on en rit
On va pas s’stopper là, r’met en une grande comme ça
Mes amis parlent pt’etre fort mais se fondent dans l’décor
On sait pas bien ou qu’ça mène, surm’ent pas a la haine
Juste a chanter un peu faux, et passer pour des rigolos
A s’faire virer par l’taulier, parcequ’on est en train de rêver
Et d’écrire sur l’comptoir qu’c’est p’t’etre la meilleur chose a voir
Ma chanson (Antoine Picot - FQCG)
D’un accordéon à bout de souffle
Les touches usées jusqu’aux os
Les faire frémir en Sol en Do
Pour que tu remues dans tes pantoufles
D’une guitare désaccordée
La table marquée par le passé
Où l’on vient boire en Mi en Ré
Sortir des notes qui font pleurer
D’une contrebasse à l’abandon
Et à l’âme vieillissante
Sortir des notes tellement puissantes
Qu’elles feront...péter toutes les cloisons
Et de cette voix erraillée
J’irai gueuler sur tous les toits
J’irai brailler dans les troquets
Que je me prostituerai pour toi
Mais c’est dans le lit du tord boyaux
Que j’irai cuver mes idéaux
Des litres de rêves à bon marché
Qui finiront par m’achever
Qu’l’accordéon aura poussé
Son dernier cri d’une voix trop blême
Que la guitare sera cassée
Qu’j’me serais noyé dans mes poèmes
Quand j’aurais guinché avec l’amour
Trop souvent pour y croire
Qu’j’aurais parlé à des gens sourds
Tu me retrouveras à un comptoir
En picolant cetteuh bouteille
Un vieux jaja l’même que la veille
Alors peut être tu comprendras
C’que j’étais prêt à faire pour toi
Alors peut être t’auras pitié
Et tu me fileras pour oublier
Des mots complètement défroqués
Que tout le monde aura baisé
Et pour m’donner un poil d’espoir
Tu m’fileras des rimes dérisoires
Pour que j’abandonne ce comptoir
Où j’vais boire mes idées noires
Mais alors il sera trop tard
Je sais trop bien qu’ma place est là
Entre deux bouteilles de pinard
Dans le ventre d’un bar tabac
Cette tournée elle est pour toi
Y’a des rêves au fond des verres
Où l’on descend comme en enfer
Alors (et puis) je pleurerai pour toi
Le Kiosque (Romain Jamard - FQCG)
J’étais là sous mon kiosque à r’garder les gens passer
Quand mon vieil accordéon s’est enfin réveillé
Les beaux jours sont d’retours parait qu’ça va pas durer
Alors j’ai j’ter mon chapeau autant en profiter
Les doigts tout engourdis par cet hiver dehors
J’ai bien du mal a sortir trois accords
Quant à parler sur ma voix d’alcolo endurci
C’est pas c’qu’on fait d’mieux surtout quand on vieilli
Au bout d’quelques jours je sens qu’ça va mieux
Y a des passants qui s’arrêtent et qui m’écoutent un peu
Je m’rappelle des classiques, ceux qu i font rentrer l’blé
Mais je m’amuse aussi faudrait pas trop bosser
Et le temps se fait plus beau et l’alcool coule à flot
Grâce aux pièces de monnaie que me jettent les badeaux
Pas un jour sans manger même le chien croit rêver
Ca en fait bien des mois qu’c’était plus arrivé
Mais l’été s’est fini et mon public s’enfuit
Plus personne dans la rue hormis des feuilles jaunies
Mes doigts veulent hiberner ma voix s’est stopper
Si le décor est beau j’ai froid sans mon manteau
L’hiver j’le connais bien, il dure 6 mois dans l’coin
6 bons mois de galère en n’mangeant presque rien
Et ces putains de flics qui m’pourchassent toutes les nuits
Sois disant pour mon bien pour pas que j’perde pas la vie
Mais mon chien res’trait seul alors c’est non merci
Depuis l’temps qu’je vis ça j’les évite sans soucis
Pour aller où d’ailleurs, c’est la même chose partout
Quand on est dans la rue c’est l’monde qui vient à vous
Ce kiosque c’est mon palace tant pis si j’dois crever
Moi j’quitterais pas la place même contre tout vos billets
Ce kiosque il est à moi et j’suis un mec fidèle
Moi j’veux mourir ici, pendu par mes bretelles
Rien (Antoine Picot / Romain Jamard - FQCG)
Voici une p’tite chanson qui n’parle de rien
Une bafouille sur un papier vraiment trois fois rien
Juste une petite excuse pour un air de guitare
Juste de quoi fredonner quand on rentre trop tard
J’pourrais chanter l’amour mais trop de monde l’a déjà fait
J’pourrais chanter tout court en m’oubliant dans un troquet
J’pourrais chanter d’la merde mais la star’ac l’a déjà fait
J’pourrais chanter mes emmerdes si seul’ment j’en avais
C’est pas qu’j’ai rien a dire
C’est juste qu’j’ai pas les mots
Pour parler pour ne rien dire
Ou bien pour faire le beau
Voici une p’tite chanson sans aucune prétention
Quelques mots dit en l’air un soir de galère
Juste une petite excuse pour faire entendre ma voix
au son d’un accordéon comme c’était autrefois
j’pourrais chanter mes idoles (celles) qu’ont sombrées dans l’alcool
J’pourrais chanter mon quotidien pour qu’tout l’monde s’y r’trouve bien
j’pourrais gueuler contre les bourgeois mais ca servirait a quoi
j’pourrais vous faire la morale mais ce s’rait d’un banal
C’est pas qu’j’ai rien a dire
C’est juste qu’j’ai pas les mots
Pour parler pour ne rien dire
Ou bien pour faire le beau
Voici une p’tite chanson dont on tire peu de chose
A part les maigres pensées d’un mec morose
Juste une petite excuse pour une valse en trois temps
a la belle mélodie et au son appaisant
j’pourrais chanter en anglais mais j’ai d’ja du mal en français
j’pourrais gueuler liberté mais ca s’rait mal placé
j’pourrais au moins chanter mes rêves jusqu’a c’que j’en crève
j’pourrais chanter engagé si seul’ment j’y croyais
C’est pas qu’j’ai rien a dire
C’est juste qu’j’ai pas les mots
Pour parler pour ne rien dire
Ou bien pour faire le beau
La grande guerre (stéphane Joubert - FQCG)
le père de ma grand mère a fait la grande guerre
un matin il est parti la peur et la fleur au fusil
il est rentré a la maison avec une décoration
du front jusqu'au menton une jolie trépanation
quelques années plus tard accroché au comptoir
du fond d'un troquet de son auvergne adorée
il raconte son histoire a qui veut bien le croire
sa victoire sur l'ennemi a grand coup de fusil
et comme tous les dimanches a l'heure de l'apéro
en face de l'église communiant au grand bistrot
des larmes plein le regard et les yeux dans son Ricard
pour finir a vomir toutes ses idées noires
ls père de ma grand mère a fait cette putain de guerre
un soir il est parti retrouver son fusil
dans sa tête c'était toujours la guerre, il n'avait pas oublié
l'odeur des tranchées et la mort qui le guettait
quand a la mère de ma grand mère elle n'a pas supporté
que toute cette misère lui enlève cet homme tant aimé
elle est partie elle aussi retrouver son mari
par un beau matin de juin une corde dans les mains
et moi j'étais minot quand on m'a raconté cette histoire
je ne sais pour quelle raison peut être le devoir de mémoire
en tout cas s'il y a la guerre ne comptez pas sur moi
je serai au fond d'mon trou a picoler comme un fou !
je serai au fond d'mon trou a picoler comme un fou !!
je serai au fond d'mon trou a picoler comme un fou !!!

